T'as pas encore cent (mille) balles ?...
Peint par Edvard Munch en 1893, Le Cri (Skrik en norvégien !) est un tableau expressionniste, qui symbolise pour les exégètes "l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle". Un commentaire intéressant sur ce site.
Dans son journal, Munch raconte ainsi les circonstances de la création de son oeuvre si déstabilisante : « Je me promenais sur un sentier avec deux amis - le soleil se couchait - tout d'un coup le ciel devint rouge sang, je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu noir et la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la Nature. »
C'est l'œuvre la plus célèbre de ce peintre norvégien, qui a pourtant ensuite créé des oeuvres très optimistes, joyeuses, ouvertes.
Trois versions du Cri sont aujourd'hui conservées à Oslo, un essai, un pastel et une huile. Ce quatrième tableau, un pastel, se dissimulait depuis 70 ans dans la collection de Thomas Olsen, ami et mécène de Munch. (sur ce lien, les quatre versions de l'oeuvre, avec de savoureuses parodies : les Simpsons, les Lapins crétins et un futur ex-président de la République)
Mercredi dernier, on attendait un prix de vente autour de 80 millions de dollars. Pas mal...
Mais le tableau est finalement parti à 119 millions de dollars - et j'oublie ",92" ; pardonnez-moi donc si je prends la hardiesse d'arrondir à 120 millions de dollars.
Tiens, un petit jeu entre nous :
Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire avec 120 millions de dollars ?...
On espère juste que l'acheteur (resté anonyme) ne s'est pas trop endetté.
(la photo ci-contre à gauche à retrouver avec le cours d'un prof sur ce lien : hgbelmessaoud/la-pauvrete-dans-le-monde)