"A l'école des Lettres", jeux en bonus !
A l'école des Lettres, la bd Dargaud que je vous ai présentée hier, se complète d'un cahier de jeux pour les vacances.
Comme il nous reste une semaine avant de replonger dans le grand bain (l'Autre !), voici le bonus promis, treize pages de gags supplémentaires, de jeux et d'activités diverses (Intrus, Rébus, Quiz, Coloriage...) : Cahier de Jeux "A l'école des Lettres"
"A l'école des Lettres", une bd qui vous fait réviser le "bac de français"
Amusant. Au-delà des gags, l'auteure apporte des éléments précis sur chacun des auteurs (ici du 19e siècle)
Sur la couverture (et à l'intérieur de l'album), je n'ai pu identifier clairement que Balzac ; pour les autres, probablement Dumas, George Sand, Flaubert, Baudelaire (?).
Le principe ? "Dans une dimension parallèle, tous les plus grands auteurs de la littérature sont enfants et doivent aller apprendre leur métier à l'école des Lettres. Les élèves sont inscrits dans la classe correspondant au siècle au cours duquel ils ont vécu. Dans la classe XIX, un certain Victor Hugo, nouvel arrivant, va rencontrer ses camarades : Baudelaire, Balzac, Flaubert, Maupassant, Michel, Sand, Zola... Comment sont les cours ? Les sorties ? Qui redoublera ? Qui aura la chance de passer en XXe ? Est-ce qu'ils apprendront des sorts comme dans Harry Potter ?..."
Je ne sais pas quel est le public visé ? Les collégiens s'intéresseront-ils à ces auteurs ? Les lycéens ne trouveront-ils pas la bd trop enfantine et les doubles pages trop denses au contraire ? Probablement les documentalistes, donc.
Bien aimé, le court extrait d'une oeuvre de chaque auteur, qui suit la bio et commenté à la façon d'un prof correcteur :
A l'école des Lettres, par PoPésie et Maïté Robert, éditions Dargaud. À l'école des lettres - DARGAUD
Pour vous faire votre propre avis, un extrait d'une vingtaine de pages : Lire en ligne À l'école des lettres
Bonus à suivre demain !
Colette a dit (1) :
De retour de Saint-Sauveur-en-Puisaye, la musette pleine de livres dans lesquels je puise et je puiserai pour vous dé-livrer des paroles d'auteur et des paroles de sagesse au cours des prochaines semaines...
(les textes sont une reconstruction à partir d'extraits d'ouvrages divers, de correspondance, d'entretiens)
"Je suis devenue écrivain sans m'en apercevoir, et sans que personne s'en doutât. Sortie d'une ombre anonyme, auteur de plusieurs livres dont quelques-uns étaient signés de mon nom, je m'étonnais encore que l'on m'appelât écrivain, qu'un éditeur et un public me traitassent en écrivain, et j'attribuais ces coïncidences renouvelées à un hasard complaisant, hasard qui de palier en palier, de rencontre en prodige, m'a amenée jusqu'ici.
Dans ma jeunesse, je n'ai jamais, jamais, désiré écrire. Aucune voix n'emprunta le son du vent pour me glisser avec un petit souffle froid, dans l'oreille, le conseil d'écrire, et d'écrire encore. Je sentais que j'étais justement faite pour ne pas écrire. Je n'aime pas écrire. Non seulement je n'aime pas écrire, mais j'aime surtout ne pas écrire. Tout ! Tout, sauf écrire.
Le courage, la grave constance qu'il faut pour s'asseoir sans écœurement au bord du champ immaculé, du papier veuf encore d'arabesques, le blanc irresponsable, cru, aveugle, affamé et ingrat...
Il n'y a de réel que la danse, la lumière, la liberté, la musique... Il n'y a de réel que rythmer sa pensée... Voulez-vous que je vous dise tout ? Je n'avais qu'une vocation : celle de la musique ! Je devrais être compositeur. La littérature, peuh ! Elle me coûte trop de peine. Je compose encore pour moi seule... Écrire, au lieu de composer, c'est connaître la même recherche, mais avec une transe moins illuminée, et une récompense plus petite. Si j'avais composé au lieu d'écrire, j'aurais pris en dédain ce que je fais depuis quarante ans."
"World Without Love" façon Beatles (IA)
Très chouette version John et Paul de la chanson écrite par Paul pour le duo Peter and Gordon en 1964, réalisée avec l'Intelligence Artificielle.
Elvis et Lisa Marie, duos virtuels
Suite et fin de l'hommage, avec quelques duos virtuels du père et de la fille.
I Love You Because, dans un clip qui est aussi un bel album de famille
Don't Cry, Daddy
Dance With My Father Again
Bonus : Elvis & Lisa Marie - In His Daughters Eyes - YouTube
Superbe reprise de "If I Fell" des Beatles !
Très jolie version du titre If I Fell, par Cecilia Díaz et Andrés Fontenla !
Elvis et Lisa Marie, "In The Ghetto"
Aujourd'hui, 15 août, c'est la Saint Elvis !
Double hommage, au père et à la fille, avec une de mes chansons préférées.
Bonus : Le titre interprété par The Cranberries : The Cranberries | In The Ghetto | YouTube et en français, par Dick Rivers : Dick Rivers Dans le ghetto - YouTube
"Le Tour de France, une fierté française" (photo de Marc Combier)
"Il m'a fallu attendre plus d'un demi-siècle pour enfin voir "la caravane du Tour de France". J'ai bien retrouvé l'esprit kitsch des années soixante que j'avais en tête.
Les marques sont toujours présentes avec les "goodies" jetés aux spectateurs avides de ces cadeaux tombés du ciel. Les engins au design très recherché roulent très vite et très près des bords de route. Et dire que c'est la plus grande compétition cycliste du monde…
Au plaisir et au mois prochain.
Marc Combier,
photographe et auteur"
Retrouvez cette photo avec les précédentes "Photos du mois"
de Marc Combier sur son blog :
"La grande lessive (!)" (un film de Jean-Pierre Mocky)
Reprise du "Cycle Jean-Pierre Mocky" sur Arte avec La grande lessive (!) (1968) :
Le professeur agrégé et barbichu Saint-Just s'inquiète de l'irruption de la télévision dans les foyers français : ses élèves, épuisés par les émissions du soir, s'endorment sur leur pupitre. Saint-Just met au point un produit révolutionnaire qui, une fois vaporisé sur les antennes, provoque un orage magnétique et paralyse les ondes. Aidé d'une fine équipe, il saute de toit en toit pour répandre son invention...
Bourvil est bien entouré de Roland Dubillard, Francis Blanche, Jean Poiret, avec des scènes savoureuses et burlesques où Michael Lonsdale cache des bouteilles de whisky dans son appartement malgré les précautions de sa femme. Cinq ans après, on retrouve l'esprit d'Un drôle de paroissien, l'idée des expéditions secrètes (parfois dans des églises) et de la police qui course les "malfaiteurs", dans cette nouvelle satire de Jean-Pierre Mocky !
Le lien vers le film :
La grande lessive (!) | ARTE Cinema
A voir jusqu'au 7 septembre 2023
Un fromager meurt... écrasé par ses fromages !
Affreuse fin mais candidature éminente aux Darwin Awards : un producteur de Grana Padano en Italie est mort écrasé par des milliers de meules de 40 kilos chacune.
Certains diront sans doute qu'il n'y a pas de quoi en faire un fromage, mais pour le sérieux et la dignité, c'est rapé !
Italie : un producteur écrasé par des milliers de fromages
Italie: un producteur de fromages écrasé sous des meules d'une quarantaine de kilos
"Barbie Girl" à la manière de Mozart, Beethoven, Schumann... et Johnny Cash !

Le pianiste Josep Castanyer Alonso propose six variations de la chanson Barbie Girl, à la manière
de Mozart, Beethoven, Schumann, Schubert, Chopin et Ravel !
Un petit malin a fait -je trouve- encore plus fort : grâce à l'Intelligence Artificielle, il a fait chanter Barbie Girl par Johnny Cash, sur l'air de Folsom Prison Blues ! C'est à la fois hilarant et bluffant !
Jain a dit :
De retour avec l'album The Fool depuis quelques mois, Jain a répondu à de nombreuses questions dans les médias :
"J'étais à Marseille pour écrire l'album. J'ai beaucoup écrit, j'ai beaucoup peint. J'ai écrit une BD avec ma sœur. Plein de trucs quoi ! J'ai beaucoup tourné pendant quasiment cinq ans. J'ai fait 16 ou 17 pays. C'était deux énergies très différentes. Quand on tourne on donne beaucoup et là j'avais envie de prendre un petit peu et de rester un petit peu chez moi à écrire. Ressourçant plus qu'égoïste.
C'est une nouvelle ère musicale, mais surtout personnelle. Même si ces uniformes étaient très pratiques, je me livre beaucoup plus dans cet album et donc je souhaitais que cela se ressente dans le style vestimentaire. À l’époque, cela me servait à me protéger. Aujourd'hui, je suis un peu plus grande, donc je me sens d'attaque pour me dévoiler davantage." "Ressourçant plus qu'égoïste" : Jain de retour sur le devant de la scène
"Chaque album est une image de soi à un moment donné. C'est ce qui est chouette. Cela fait longtemps que je n'ai pas vécu en Afrique. Je n'allais pas ressortir un disque influencé par la rumba congolaise, alors que j'habite en France depuis quinze ans.
The Fool ressemble à l'endroit où je vis aujourd'hui. Ce disque, je l'ai écrit durant le confinement, entourée des vinyles de mes parents. J'ai réécouté Kate Bush, David Bowie, Joan Baez, tous les disques de leur jeunesse. J'ai adoré redécouvrir cette musique. Je crois que j'avais besoin de me réconforter, de me sentir bercée, rassurée par rapport à tout ce qui se passait dans le monde. Je trouve la musique des années 70 apaisante. Peut-être parce que c'était celle que j'écoutais dans le ventre de ma mère et pendant mon enfance. Il y a quelque chose de plus organique que les productions actuelles, un grain chaleureux. Retourner à ces basiques m'a sécurisée pendant toute cette période et j'ai eu besoin de m'évader.
Comme je suis tombée très amoureuse, je n'ai eu envie d'écrire que des chansons d'amour. J'ai souhaité les partager avec les gens. Si l'on trouve un côté très aérien à l'écoute des titres, c'est parce que, quand on aime une personne, on a l'impression de flotter. Je souhaitais qu'on le ressente dans l'album. Sur mes deux précédents disques, je parlais plutôt d'un amour universel. Là, il est plus « pointé », plus personnel ! J'y délivre un sentiment de légèreté. Une dame m'a même dit, après l'avoir entendu : « Votre album donne envie de tomber amoureux. » C'est très beau. Je n'aurais pas pu écrire ces titres avant, c'est sûr.
Marseille a été déterminante, car c'est là que je suis allée pour finir de composer. J'avais loué un cabanon à l'anse de Malmousque. J'y étais seule avec ma guitare, à contempler la mer, les étoiles, la lune depuis mon petit bureau. Tout cela avait un côté cosmique, mystérieux, psychédélique. On peut se raconter toutes les histoires que l'on veut. Un tel paysage, une telle fenêtre sur la nature laisse beaucoup de place à l'imagination. Quand j'ai trouvé la mélodie de The Fool, j'ai vraiment éprouvé une sensation de flottement, ça m'est arrivé beaucoup sur cet album.
J'ai finalement plus de facilité à parler de moi en anglais, peut-être parce que ce n'est pas ma langue maternelle. Je crois que le français me dévoile trop. De plus, je n'écoute que de la musique anglaise ou américaine, donc ça me semble plus proche également de ce que je suis musicalement.
Chaque chanson est liée à une carte du tarot de Marseille. The Fool, c'est le fou ; la chanson Night Heights, c'est le diable ; Cosmic Love, les étoiles, l'ouverture au monde ; Maria, la figure fantasmagorique que j'utilise pour parler de l'amour. Chaque histoire de chanson est associée à une carte de tarot que j'ai dessinée pour constituer un jeu que l'on pourra acheter lors des concerts. J'ai bien trippé. C'était rigolo à faire.
Le tarot de Marseille (...) a même une histoire avec les surréalistes, que j'adore. Salvador Dali en a créé un, André Breton aussi. Cette tradition me plaisait et j'avais envie d'y participer à ma façon. Surtout, ma mère me tire les cartes depuis toujours. C'est important pour moi, car c'est un moment mère-fille, une intimité se recrée lorsque l'on ne s'est pas vues depuis un petit temps. Entre les années 70 et la cartomancie, il y a plein d'hommages à mes parents sur ce disque et ils en sont très émus.
Le fou, The Fool, (...) regarde en l'air, malgré la falaise, il continue sa route, il est inconscient de ce qui se passe autour de lui, donc c'était assez juste et cela correspondait assez bien à moi pendant la création de l'album. Ici, j'avais envie de parler de sentiments, c'est tout, sans me poser de questions, y compris commerciales. Cette image du funambule est très poétique, car on a besoin d'être un peu fou pour l'être. Je trouvais ça beau, comme symbole de la vie. On est tous des équilibristes, on essaie de faire au mieux et de continuer à avancer."
Jain, in Version Femina (23.04.2023), propos recueillis par Valérie Robert.
L'interview intégrale : Jain : « J'ai eu envie d'écrire des chansons d'amour que j'ai voulu partager »