Lydia Cacho Ribeiro a dit
Cet article de "Paroles d'auteur" est un peu particulier : il s'agit aujourd'hui des propos d'une journaliste, lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO–Guillermo Cano 2008.
"Je crois que le journalisme est une lanterne qui permet à la société d’exercer son droit de savoir et de comprendre ; je crois que les droits de l’homme ne sont pas négociables. Tant que je serai en vie, je continuerai à écrire et ce que j'écrirai me maintiendra en vie.Beaucoup de choses évoluent, des gens sont en prison à cause du livre que j’ai écrit [Los Demonios del Edén, paru chez Grijalbo Mondadori en 2005], beaucoup de victimes se sont fait connaître et ont reçu de l’aide. La société a réagi de façon énergique et c’est pour moi un grand honneur. C’est cela, plus que les prix qui peuvent être décernés, qui prouve que notre travail de journaliste remplit sa fonction et qu’il a une utilité.
En outre, suite à ma détention et du fait de la réaction des médias et de l’intervention d’importants acteurs sociaux et politiques, le journalisme a été dépénalisé au Mexique. J’avais été jetée en prison précisément parce que les journalistes pouvaient être légalement détenus suite à des accusations de diffamation et de calomnie. Tout ceci a disparu grâce à mon affaire judiciaire. À présent, de tels faits relèvent des tribunaux civils, comme dans tous les pays plus avancés."
Lydia Cacho Ribeiro (propops recueillis par Lucia Iglesias, pour l'Unesco)
On peut lire l'interview intégrale sur le site de l'UNESCO :
http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=42214&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html