Balade à Verdun (2ème partie)

Aujourd'hui, suite de notre balade pour découvrir la ville de Verdun, qui révèle à la fois des splendeurs anciennes et des beautés contemporaines.

Comment ne pas être frappé par celui que certains locaux appellent "Goldorak" ?...

Officiellement, il est le "Monument à la Victoire" de Verdun, inauguré en 1929 par le président Gaston Doumergue :

Ce fier guerrier carolingien (ou celte) regarde vers l'Allemagne. Attitude ferme de surveillance, les mains posées sur son épée.

Les escaliers (73 marches !) qu'on monte pour s'approcher de lui renforcent encore son prestige et son gigantisme. Et toujours le mur. On ne passe pas !

Juste en dessous, une crypte contient des documents et des reliques de la guerre, et une flamme qui est ravivée chaque année en novembre, issue de la flamme du monument au Soldat Inconnu de l'Arc de Triomphe.

Descendons toujours, en longeant l'hôtel du Coq Hardi, très fameux au 20ème siècle, lieu de résidence important dans la région, notamment pour les anciens combattants venus en "pèlerinage" - Maurice Genevoix y dormit souvent. Le manque de travaux provoqua les infiltrations d'eau et entraîna la vétusté de l'établissement, paraît-il. L'hôtel est désormais fermé.

Nous nous arrêterons donc déjeuner quelques mètres plus loin, derrière la Porte Chaussée, rue des Rouyers : "Le Glacier" fait aussi crêperie et nous propose un menu simple, apporté par un serveur et une serveuse efficaces et très sympathiques. Pour faire passer la galette, nous optons pour deux modestes boules de glace (citron et violette !). On ne s'attendait certes pas à cette très jolie coupe :

Voilà qui change bougrement des desserts des menus de base habituels ! On vous recommande doublement cette adresse.

Nous reprenons notre route Quai de Londres, à côté de la fameuse Porte Chaussée. Pour faire semblant de téléphoner, une ancienne cabine typique... de l'Angleterre. C'est pour rendre hommage à la ville de Londres, qui finança une bonne partie de la reconstruction (avec le Luxembourg).
Hommage à la moins perfide Albion !

Nous voici aussi exactement en face de l'Hôtel du Mess (la "cantine" des officiers pendant la guerre), qui a été construit sur pilotis au 19ème siècle :

Le quai est aujourd'hui longé de nombreux bateaux et regorge de restaurants, un lieu où se retrouvent les locaux et les touristes pour flâner et se restaurer.

Avant de partir, il faut se désaltérer avec une bonne bière, forcément dans notre "salle des profs" (souvenir ému de mes trois séjours précédents...) :

C'est au Windsor, et le pub n'a pas changé :
on y déguste une pression dans une ambiance bibliothèque
sur de vieilles tables en bois. Bonheur !

Faut dire qu'on avait très soif !

Nous avons traversé le pont pour revenir du côté de l'Office de Tourisme. Quelques magasins de brocante ("La Tranchée du Poilu"), mais aussi la Tour des Plaids (des audiences judiciaires s'y tenaient au Moyen Age) et le canal du Puty qui coule à son pied :

Et puis retour habituel par le parc Japiot :

Voilà, ce n'était qu'un tout petit tour de ville - il y aurait encore tant de beautés à vous montrer !

 Je vous réserve les forts, la Citadelle souterraine, l'Ossuaire, les villages détruits, la Tranchée des Baïonnettes, les Eparges, Alain-Fournier, les cimetières militaires et d'autres monuments divers... bref, tous les souvenirs de la guerre de 14-18 et les vestiges des terribles épreuves endurées dans la région, pour d'autres articles aux mois d'octobre ou de novembre.