Le lauréat 2017 du Prix Littér'Halles de la Nouvelle de Decize s'appelle...
...Sylvie Dubin, récompensée pour son recueil Vent de boulet - Récit(s) autour de la grande guerre ! (éditions Paul et Mike)
"Ce véritable récit-puzzle croise les destins de femmes et d'hommes ordinaires, depuis la mobilisation en août 2014 jusqu'à l'épilogue, en 1920. L'aureure y rend hommage à ses aïeuls, aux nôtres, qui ont senti le vent du boulet. Quelque cent ans plus tard, il continue de souffler..."
Un excellent recueil de nouvelles, récompensé avec justice.
Un de mes coups de coeur.
Le Journal du Centre avait donné la parole aux sept auteurs concourant pour le Prix de la nouvelle de la Ville de Decize. Voici un extrait de l'interview de Sylvie Dubin :
"Pourquoi avoir opté pour la nouvelle ?
Le format court est plus maniable. A cette contrainte toute prosaïque s'ajoute ma passion pour un genre découvert avec Maupassant et nourri avec Borges, Carver, Châteaureynaud... Et puis, la nouvelle est un fabuleux laboratoire pour l'imaginaire, vous passez d'un monde à l'autre, d'une époque à une autre, changez de personnage, de technique narrative, de style... Mais le genre est exigeant, pur l'auteur et le lecteur. Il réclame du premier une grande maîtrise formelle, comme la cohérence dans la construction ou la rigueur de la phrase débarrassée de son "gras". le second doit se laisser séduire par les ruses du premier, tout en s'efforçant de les repérer." (interview par le JDC)
Autobio : Sylvie Dubin a longtemps cherché ce qui pourrait bien passionner les visiteurs de la page « Nos auteurs ». Qu’elle soit née en 1960 à Bourges ne lui parut pas très captivant, ni qu’elle ait vécu une jeunesse heureuse en Vendée. Ses études de Lettres à Paris, sa vie de famille à Angers, son activité d’enseignante dans une école d’ingénieurs ? Pas davantage. Raconter que nombre de ses nouvelles ont été couronnées dans les concours littéraires et qu’à l’issue de l’un d’eux un premier recueil, Selon elles, a même été publié (Siloë, 2010), c’était fanfaronner. Elle se dit alors qu’elle devrait plutôt livrer ici des choses très intimes – ce qui l’obsède, ce qui l’inspire – avant de se rendre compte qu’elle avait déjà consommé son crédit de lignes. Dommage.
Paul & Mike | Auteurs