Des énergies pour l'avenir

En cette veille de printemps, une réflexion encore sur l'avenir de notre planète : suite à l'article reprenant les propos de Philippe Bihouix, j'ai reçu un long commentaire de Denis sur les énergies à exploiter. Plutôt que de garder cet argumentaire  en commentaire (trop peu visible), je publie ici son message très détaillé.

"Nous avons tant et tant extrait des produits ''carbonés'' (1870 jusqu'à aujourd'hui encore), pétrole (dont par le procédé et principe en fracturation hydraulique en parlant du gaz de schiste), gaz et tous les minerais (pas que l'or), dont fer, cuivre, manganèse, uranium (au nord-est de Limoges à l'époque), plus toutes les matières premières transformées pour entrer dans les composants électroniques, en informatique, téléphonie mobile (portables...), mais aussi téléviseurs, plaques électriques à induction, etc. Les prix d'extraction et de transformation ne cessent d'augmenter, en fonction du cours du pétrole et des cotations boursières ; pareil pour le prix du fer, de l'acier (construction automobile et autres), de l'aluminium (voir le gros problème en Islande). Cela fait que tout prend de l'ampleur, mais surtout a un impact dans la vie quotidienne de tout le monde et sur nos factures, et pas que d'électricité.

Concernant nos centrales nucléaires (vieillissantes malheureusement), ce n'est guère mieux. Le plus dommageable est que la partie ''maintenance'' est assurée depuis plus de dix ans par des entreprises en sous-traitance. C'est là que le problème réside et le bât blesse en risques. Mais, même si je ne suis pas ''pour'' le nucléaire, ni à 100%, en dehors, point de salut ; cela reviendrait à ce que l'humanité revienne presque à l'âge de la pierre, bougies, lampes à pétrole... 

Par contre, la France n'est pas un pays favorisé pour l'éolien au regard des passages en flux et couloirs de vent et tempête, par rapport à l'Allemagne et surtout au Danemark. Dans l'aberration, ce que l'on risque de voir dans l'avenir, ce seront des rangées et alignements d'éoliennes, mais en mer. Donc celui qui ira en vacances posera son drap de bain sur la plage face à cette rangée ou alignement stupide. De plus, c'est un domaine qui ne sert qu'à des spéculateurs et investisseurs et autres actionnaires, et cela coûte fort cher. Une partie est payée sur nos factures d'électricité, pour tout le monde... 

Il y avait et il y a encore les barrages, et le principe de captation en chute par gravité de l'eau en montagne. Il reste un mince espoir avec l'hydrolien, mais... il n'existe pas d'énergie renouvelable au sens où on l'entend et où on le croit, malgré l'air, l'eau, et surtout le soleil. Le soleil est et reste la seule source d'énergie gratuite, comment ? Il faut pour cela arrêter de construire n'importe où et n'importe comment. Il faut construire non pas plus grand, mais plus utile.

De plus, si l'on veut profiter de cette énergie gratuite qu'est le soleil, il faut construire bio-climatique. La maison doit être construite sur un terrain favorisé par les apports de soleil (exposition, situation...). De plus la maison devra être orientée nord-est, sud-ouest, de façon à bénéficier au maximum de l'ensoleillement tout au long de la journée et de l'année (c'est notre cas), avec, selon cas, une véranda en façade (c'est également ce que nous avons), pour apporter de la lumière, donc du soleil et de la chaleur, même l'hiver. A cela j'ajouterais une à deux citernes de récupération de l'eau de pluie (pour la chasse d'eau, mais pas seulement), en tenant compte de la région et de la surface de toiture, et du nombre d'habitants susceptibles d'occuper la maison à l'année, accouplées à des panneaux capteurs solaire (principe géothermique) et un cumulus adapté pour cela. Deux à trois panneaux de 4-6 m2 suffisent amplement et pour un prix modique (fait soi-même de 500-60 euros) on pourra (c'est faisable) raccorder à cela le lave-vaisselle et le lave-linge avec deux thermostats de réglage (situés à l'arrière de chaque machine) de température d'entrée d'eau pour ces machines. On peut changer toutes les ampoules par des ampoules ''led'' : 350-385 euros en tout (chez nous c'est fait...). Et sinon, aussi et surtout, avoir tous les appareils électro-ménager (lave-linge, lave-vaisselle, four électrique, micro-ondes, réfrigérateur, congélateur bahut et armoire à tiroirs en Classe A+++ et non plus A+ ou A++, réellement économes en consommation d'eau et d'électricité à l'année (bien voir également les réelles caractéristiques techniques dans le détail).

Concernant les autres formes de réelles économies, il faut penser à l'isolation thermique de la maison, en tenant compte du réel R thermique par région, et donc, avec des murs porteurs isolés. On peut construire en bois (pas n'importe quoi, ni n'importe comment) sur le principe Ossature bois ou M.O.B. et avec une isolation en mur en double couche en fibre de bois d'une épaisseur de 240-300 mm (24-30 cm), en fonction, toujours, de la région concernée, ou avec ces briques creuses à alvéoles verticales, et en épaisseur de 365-370 mm (36-37 cm) ou en béton cellulaire, avec la même épaisseur. Pour ce qui est des combles perdus et non aménageables, il faut isoler le dessus de faux-plafond et faux-plancher de comble avec une double épaisseur de laine de bois de 240-300 mm (24-30 cm) maximum. L'avantage de la laine de bois, et avec une densité de 190kg/m3, est que c'est le seul produit qui permette d'assurer un réel confort, dans le cadre du fameux ''Tic'' ou déphasage, dans la R.T. 2012, durant 20 heures et sur une période de 5 jours et 4 nuits et/ou durant lesquels la température intérieure ne doit pas excéder 24-25°, même si au dehors il fait 42° ! La dalle de plancher peut être isolée avec des panneaux compressés de liège noir en double épaisseur, et le pourtour du sous-sol, vide-sanitaire recouvert, à l'extérieur par les mêmes panneaux en liège.

Il faut entièrement revoir le parc immobilier à travers la France, et dans les grandes villes, et pas seulement, car le parc est vieillissant, surtout pour toutes les maisons construites peu après la seconde guerre mondiale, entre 1946 et 1980 -1985.

Le reste n'est que du verbiage, de l'élitisme aigu, à coups de symposium, colloques, exposés divers et audits, de faux écolos et surtout politiques..."    Denis.

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A consulter aussi, le site Isolation d’une maison passive – Dossier complet | Maison passive