Céline Curiol a dit :
Céline Curiol (photo de ?)
« J'aime écrire loin des villes que je décris. Avec la distance, la mémoire établit des connexions surprenantes entre les choses. Sur place, on a trop tendance à aller vérifier. Cette tentation du réalisme peut être dangereuse. Je préfère de beaucoup l'approche impressionniste.
Je me suis fixé une contrainte de structure : donner la parole à deux femmes qui auraient chacune deux voix, l'intérieure et l'extérieure. Il fallait que ces voix puissent se mélanger, se répondre, sans jamais se confondre. J'ai composé ce livre comme une partition, où je voulais que chaque phrase sonne dans toute sa musicalité...
Il faut écrire, écrire, sans s'arrêter, sans trop se poser de questions. Tant que ce n'est pas fini, on n'est pas bon juge. Comme dans une relation amoureuse. On la vit, et après, on peut poser un regard dessus. »
Céline Curiol (propos recueillis par Marine Landrot, in Télérama, août 2009 : Les secrets d'écriture de Céline Curiol : Télérama.fr)