Un concours littéraire !

Dans l'édition du 14 février du Journal du Centre, j'ai proposé une lettre d'amour formée de phrases poétiques empruntées à nos grands auteurs.

Nul besoin d'être au lycée ni de réviser le "bac de français" pour apprécier et reconnaître tel ou tel clin d'oeil : il suffit d'être curieux pour se lancer sur la piste...

Le concours est simple : retrouvez quels auteurs se cachent derrière les phrases dont est composée ma lettre,
puis envoyez-moi vos réponses par email.

Celui qui pourra identifier le plus d'auteurs de ces citations, morceau par morceau, remportera un exemplaire des Orties douces, que je lui adresserai personnellement.

(ou, au choix, l'un des guides parus chez Librio, Comment réussir son bac français ou Le bac français est un jeu).

J'attends vos réponses jusqu'au vendredi 21 février, minuit !

Pour faciliter (peut-être...) la tâche de certains, voici le texte intégral dactylographié :

"Lettre d'amour :

« Enfin ! seul ! On n’entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse. Les soleils couchants revêtent les champs, les canaux, la ville entière, d’hyacinthe et d’or ; le monde s’endort dans une chaude lumière. Maudits soient les livres, les libraires, les revues, les Pichot, les Buloz et tous les fâcheux qui me retiennent loin de toi, mon amour, jusqu’à une heure du matin ! Tout le temps je te vois, tout le temps je te parle. J’entends ta voix dans tous les bruits du monde. Le sommeil, ça me l’a tué, quand je mange, ça n’a plus de goût. C’est parce que je t’aime ! Je t’aime d’amour ! Et tant je t’aime que j’en tremble. J’ai mis mes lèvres sur ton écriture et mon âme sur ta pensée, et maintenant je t’écris. La bouche garde le silence pour écouter parler le cœur. Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu. Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer. Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure, voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches ; je suis à tes pieds, je suis au ciel, et je m’en vais au vent mauvais qui m’emporte, et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne… Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ? Toujours vois-tu mon âme en rêve ? Tous nos profonds baisers je me les remémore… Adieu ! tu vas faire un beau rêve et t’enivrer d’un plaisir dangereux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime. Si tu ne me veux pas, ou je meurs ou je deviens fou. Et souviens-toi que je t’attends. »

Jean-Noël Leblanc, pour Le Journal du Centre, vendredi 14 février 2014.

Comments

[tienou]

je tente le coup ;-)

tienou (ami de Véronique Blandin ; www.tienou.fr)