1 mars 2012
Sébastien Gollut a dit :
Aujourd'hui, pour repondre à nos questions, Sébastien Gollut, l'auteur de 36 marches jusqu'en enfer, aux éditions Griffe d'encre :
1- Vous avez été sélectionné pour concourir au Prix Littér'Halles. Est-ce pour vous "une bonne nouvelle" ?
Evidemment que oui, mazette, il ne manquerait plus que je r’Halles ! De manière générale, tout événement susceptible de raviver la flamme du débat autour d’un ouvrage est une aubaine (sauf si c’est une entreprise qui veut racheter le stock pour en faire des allume-feu, auquel cas on n’aura pas su cerner de quel bois le lecteur se chauffe…).
2- Aimez-vous prendre des "nouvelles" de vos lecteurs ? Leur avis compte-t-il pour vous ?
Oui. L’exercice de l’écriture est solitaire, mais pas égoïste. J’ai, quand j’écris, l’envie de toucher une communauté d’idées ; pas obligatoirement la plus large possible, mais j’aime penser qu’un type spécifique de lecteurs espérait que le titre que j’écris manquait à sa bibliothèque. Et ce lecteur-là, quel que soit son opinion, j’apprécie de l’entendre. Sans « nouvelles » de leur part, difficile d’imaginer un moyen pour que l’on se re « nouvelle »...
3- Pourquoi avez-vous choisi le genre de la nouvelle ? En quoi y trouvez-vous une écriture particulière ?
Plus que moi, en quelque sorte, c’est le propos qui définit le format. Pour les graffitis et les enluminures, c’est la nouvelle. Le tableau, le roman court. La fresque le roman fleuve. Je ne nage pas très bien et j’avais envie, une fois n’est pas coutume, de me faire méchant gamin et de semer des graffitis qui épingle le monde sur des coins de murs. Et puis, historiquement, mon parcours commence par la nouvelle, même si j’ai plutôt investi le récit plus long par la suite ; une rencontre avec mon directeur de collection m’a persuadé que la concrétisation d’un projet comme « 36 marches jusqu’en enfer » serait assez marrant. Et quand c’est marrant, il n’y a pas besoin de m’appeler deux fois !
4- Donnez-nous quelques "nouvelles" de votre livre !
Il est teigneux, méchant, il mord parfois, désobéit souvent et fait régulièrement preuve d’un cynisme démoralisant. Pas de quoi le faire piquer néanmoins : c’est ma petite bestiole curieuse, il faut juste la regarder droit dans les yeux et lui faire comprendre qui est le maître...
Sébastien Gollut
in www.litterhalles2012.canalblog.com, propos recueillis par J-N Leblanc, septembre 2011.
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