Lunatik a dit :
Quand Quadrature m’a annoncé qu’on envoyait mon recueil au Prix Littér’Halles, j’ai d’abord pensé : « Yesss ! À moi la gloire interplanétaire, la fortune, la luxure et les petits fours à volonté».
Plus tard, en jetant un œil aux auteurs sélectionnés, je me suis dit : « Outch ! La concurrence est rude. J’espère qu’ils me laisseront au moins les petits fours. »
2- Aimez-vous prendre des "nouvelles" de vos lecteurs ? Leur avis compte-t-il pour vous ?
Mes premiers pas dans l’écriture, je les ai faits sur internet. J’ai semé quelques textes sur des forums, sur un blog, et ce sont les retours de lecteurs qui m’ont donné l’impulsion pour continuer.
Écrire c’est comme cuisiner : on le fait parce qu’on y prend plaisir mais, au final, un plat réussi c’est un plat avec lequel les convives se régalent. Si on s’éclate à mitonner de la langue de veau à la banane mais que personne ne veut en manger, ça perd de son intérêt. Et puis c’est tout à fait vexant.
3- Pourquoi avez-vous choisi le genre de la nouvelle ? En quoi y trouvez-vous une écriture particulière ?
Je suis une tanche en poésie, ce qui m’interdit irrévocablement de jouer les Baudelaire.
Ou plus sérieusement : enfant, j’ai passé pas mal de temps dans un grenier, le nez plongé dans de vieux Galaxie ou Mystère Magazine. Les auteurs de cette époque m’ont donné le goût de la nouvelle à l’ancienne : brève, percutante, noire… et généralement ponctuée d’une chute qui m’ébaubissait. Ceci explique peut-être cela. Ou pas.
4- Donnez-nous quelques "nouvelles" de votre livre !
Il est jeune, il est beau, il sent bon le sable chaud… Il y est question d’abîmes, de poule au pot, de fantasmes au féminin, de chaperon rouge, d’hommes en quête d’humanité, d’ordures sur fond de gazon japonais, de chaton veinard et d’enfances ballottées. Entre autres.
L’écrire a été un ineffable moment de plaisir… que j’espère prolonger en le partageant avec de nombreux lecteurs.
Lunatik, in www.litterhalles2012.canalblog.com, propos recueillis par J-N Leblanc, septembre 2011.