Frédérique Clémençon a dit :
Savoir qu'un livre est lu, avec attention, hors des cercles habituels ou des prix attendus, est toujours une bonne nouvelle. C'est de cette façon qui vivent vraiment les livres.
2- Aimez-vous prendre des "nouvelles" de vos lecteurs ? Leur avis compte-t-il pour vous ?
Je n'écris pas en pensant aux lecteurs. Dire le contraire serait mentir. On travaille seul avec un texte, cela peut durer longtemps. Mais ce que des lecteurs peuvent dire ensuite est souvent intéressant, surprenant, quelquefois bouleversant, ça m'est arrivé - on découvre alors que le livre nous échappe, et que chacun y voit des choses singulières. C'est donc moins un avis, que des lectures multiples, des impressions, qui comptent. Savoir qu'on a touché un lecteur touche en retour : on se dit qu'on n'a pas tout à fait perdu son temps, qu'on n'a pas démérité.
3- Pourquoi avez-vous choisi le genre de la nouvelle ? En quoi y trouvez-vous une écriture particulière ?
Une pente naturelle. Mes précédents livres, des romans, étaient souvent morcelés, fragmentés. L'écriture de nouvelles s'est imposée naturellement, en somme, portée aussi par des lectures de nouvellistes. Car on n'écrit pas sans lire.
4- Donnez-nous quelques "nouvelles" de votre livre !
Elles sont bonnes.
Frédérique Clémençon, in www.litterhalles2012.canalblog.com, propos recueillis par J-N Leblanc, septembre 2011.