Hervé Le Corre a dit :
Oui, dans la mesure où ça me montre que mon livre a été lu, remarqué parmi des dizaines d’autres. Et ça dit bien l’intérêt que certaines gens de bon aloi portent au genre de la nouvelle, peu apprécié en France.
Prendre de leurs nouvelles ? Non. Entendre ce que parfois ils me disent au hasard des rencontres et dédicaces, oui, bien sûr. Et parler avec eux, et voir si mes intentions d’auteur ont rencontré – ou non – leurs attentes de lecteurs.
J’écris, le plus souvent, des romans, plutôt longs, qui m’entraînent dans une aventure de mois et d’années, carrément, d’écriture, faite d’errements, d’hésitations, de retours en arrière, de renoncements, même, quand je me trouve dans une impasse narrative.
L’écriture d’une nouvelle, pour ce qui me concerne bien sûr, se fait sur quelques semaines, voire quelques jours. C’est une énergie plus concentrée, avec obligation d’atteindre la cible, à savoir le dénouement, que j’envisage toujours plus clairement que dans un roman (je ne fais jamais de plan), sans traîner en chemin. Pas de chemin des écoliers quand j’écris une nouvelle.
J’en ai peu : quelques critiques qui m’ont fait plaisir (L’Express, Le Monde), un livre qui est dans le commerce et continue son petit bonhomme de chemin.