Pierre Perret m'a dit (2) :
Deuxième épisode de ces "Paroles d'auteur" consacrées à notre interview de Pierre Perret. L'intégralité (ou presque !) à guetter prochainement dans le Journal du Centre.
Pierrot la gouaille, Pierre la tendresse, Perret la révolte... Entre ces trois veines d'écriture, vers quoi peut bien vous porter actuellement votre inspiration ?
Pierre Perret : Eh bien tout bêtement je n'ai pas bougé d'un iota par rapport à toutes ces émotions, ce sera le reflet du prochain disque que je suis en train de terminer : des chansons assez graves, qui pointent du doigt des situations comme les femmes battues, le voile. C'est des chansons que j'avais commencées il y a trois ans, hein, pas des chansons d'opportunité, et je ne pensais pas que je serais rattrapé par l'actualité de façon aussi violente. Mais il y a aussi des chansons très humoristiques et assez surréalistes, complètement folles et remplies de dérision, peut-être un peu plus que d'habitude encore. Je pense que c'est la société qui engendre ça, et les personnes hautes en couleur qui engendrent le comique par leur ridicule. J'éprouve un grand plaisir masochiste à écrire certaines de ces chansons, qui ne vont pas m'attirer que des amis, encore une fois ! Mais c'est un honneur pour moi que d'être détesté par une certaine catégorie de gens... Je ne recherche pas l'unanimité ; je recherche les gens intelligents et sensibles, je chante dans mes concerts, et ça me suffit.
(Une interview réalisée au téléphone le mercredi 23 juin 2010)