Sherlock Holmes, ze mouvie : j'y va-ty, j'y va-t-y pas ?
Depuis des mois déjà (aux Etats-Unis notamment), le monde holmésien bruit de la nouvelle "adaptation" des aventures de Sherlock Holmes au cinéma. Sorti depuis peu en France, le film cartonne, ayant même détrôné chez nous l'Avatar de Cameron et la Princesse de Disney.
Le résumé du scénario (oui, je sais, quand on est in ou pressé, on dit le pitch) : "Après qu'une série de meurtres rituels a ensanglanté Londres, Holmes et Watson réussissent à intercepter le coupable : Lord Blackwood. A l'approche de son éxécution, ce sinistre adepte de la magie noire annonce qu'il reviendra du royaume des morts pour exercer la plus terrible des vengeances."
Les avis sont partagés sur notre détective que les critiques disent "rajeuni", "plus viril", "dépoussiéré"... un maître dont certains regrettent au contraire le dévoiement, le modernisme exacerbé et le look débraillé, si éloigné de sa création par Arthur Conan Doyle. Alors, plutôt Rien que Quelque chose ? Le débat a toujours existé, il est vif parfois (une petite revue de presse un de ces jours). Mais je pense parfois à ce message de Conan Doyle a l'acteur William Gillette, qui lui demandait la permission d'utiliser son personnage pour une adaptation théâtrale : « Vous pouvez le marier, le tuer, ou lui faire ce que vous voulez. »
Prenons plutôt ce succès comme prétexte à une formidable promotion d'un personnage que nous aimons tant. Après tout, combien de dessins animés ou de versions approximatives nous ont-elles permis de nous intéresser un jour aux nouvelles et aux romans originaux -et de les apprécier ?
Dans la vidéo ci-dessous, Thomas Sotinel, critique cinéma au Monde, présente le film de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr. et Jude Law : "Si vous tenez les aventures de Sherlock Holmes pour le cinquième évangile, passez votre chemin..."
"Mais c'est justement ça qui fait le charme un peu frelaté du Sherlock Holmes de Guy Ritchie : (...) pendant que le réalisateur fait tourner sa grosse machine à grand spectacle, les deux acteurs s'amusent comme des fous, et il n'est pas interdit de s'amuser avec eux."