Antoine Gavory a dit :

Première révolution ?

La découverte d'Aragon, à travers Ferrat notamment et que la poésie en dehors de parler des petits oiseaux et des arbres verts pouvait aussi avoir un rôle social et politique et servir des causes.

Pourquoi écrire ?

Pour aimer. Pour parler. Pour hurler. Pour dénoncer. Pour colorier le monde avec des mots qui sentent bon. Je crois fermement au rôle de l'écrivain, et de l'artiste en général dans la société, si son intérêt est d'abord de communiquer avant de s'enrichir. (…) Les écrivains écrivent avec leur sensibilité et sont vendus par des financiers, et la sensibilité ne se marchande pas. (…) L'écriture n'est ni un loisir, ni une autopsychothérapie même si ce peut être un exutoire et un plaisir. Il faut d'abord avoir envie de donner avant de recevoir. C'est la seule façon de se construire une légitimité. (...) A 8 ans, les écrivains étaient pour moi des extra-terrestres puis une première rencontre avec Troyat au salon de Paris m'a fait comprendre qu'être écrivain c'était avant tout vouloir et travailler.

Des projets ?

Oui, tous les rêves que j'ai. Écrire encore. Monter sur les planches pour une pièce que je viens de terminer, continuer de rencontrer des artistes vrais qui vivent leur art comme un échange et non pas comme un succès personnel et un jour peut-être parvenir à écrire un album.

Antoine Gavory, extrait d'une interview pour Radio France ; à retrouver sur le blog de l'auteur : http://gavory.blogg.org/

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"Nous sommes bien d'accord, écrire n'est pas une forme de psychothérapie mais bien un besoin naturel comme on mange, on dort, même si l'on dort très peu, comme on marche, et écrire c'est marcher ! Vers où ? Nous ne le savons pas vraiment, les mots nous emportent vers des horizons que nous n'aurions certes pas soupçonnés avant de les coucher sur une feuille blanche, nous ne savons pas trop où nous allons ainsi mais nous y allons, quoi qu'il arrive. Mais quel bonheur de savoir que nous ne sommes pas seuls dans cette marche vers l'autre...  Michel Benoit"