Balzac a dit (2) :
"Tout personnage épique est un sentiment habillé... Il peut sortir de l'âme. De tels personnages sont en quelque sorte les fantomes de nos voeux, la réalisation de nos espérances.
Il est cependant bien difficile de persuader au public qu'un auteur peut concevoir le crime sans être criminel. (...) Il y a sans doute beaucoup d'auteurs dont le caractère personnel est vivement reproduit par la nature de leurs compositions, et chez lesquels l'oeuvre et l'homme sont une seule et même chose ; mais il est d'autres écrivains dont l'âme et les moeurs contrastent puissamment avec la forme et le fond de leurs ouvrages ; en sorte qu'il n'existe aucune règle positive pour reconnaître les divers degrés d'affinité qui se trouvent entre les pensées favorites d'un artiste et les fantaisies de ses compositions.
J'ai été pourvu d'une grande puissance d'observation parce que j'ai été jeté à travers toutes sortes de professions, involontairement. Puis, quand j'allais dans les hautes régions de la société, je souffrais par tous les points où la souffrance arrive, et il n'y a que les âmes méconnues et les pauvres qui savent observer, parce que tout les froisse et que l'observation résulte de la souffrance."
Honoré de Balzac (propos recueillis par... lui-même ! - divers ouvrages)