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Le blog de Jean-Noël LEBLANC
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30 octobre 2020

Marseille confinée et les décisions sanitaires des politiques... au 18e siècle !

Pour la scienceLe magazine Pour la science fait un parallèle intéressant entre ce que nous vivons et le 18e siècle :

Il y a d'abord Marseille, que le pouvoir politique central met à l'isolement... : 

Dossier Pour la Science N°50"Marseille, 25 mai 1720. Le Grand Saint-Antoine, navire d’un négociant de la ville, accoste en provenance de Smyrne, en Asie mineure, du Liban et de la Syrie, (...). Moins d’un mois plus tard, après plusieurs décès à bord et malgré une quarantaine, les premiers cas de peste apparaissent en ville. Les autorités locales prennent les premières mesures coercitives : séquestration à domicile des malades et de leurs proches, expulsion des mendiants étrangers hors de la cité, enfermement des indigents. Le Parlement de Provence, quant à lui, interdit tout commerce avec la ville et ordonne de fermer ses portes. (...) L’épidémie atteint son paroxysme en septembre. Chaque jour, plus de mille personnes décèdent. (...) Le pouvoir central envoie des médecins en renfort et isole Marseille et la Provence du reste du royaume. L’épidémie faiblit peu à peu, mais la cité reste confinée jusqu’en novembre 1721. À la suite d’une rechute épidémique, le port subit encore un blocus commercial de plusieurs mois en 1722.

La lutte contre les épidémies justifie-t-elle la réduction des libertés individuelles et collectives ? La question s’est posée avec acuité quelques années plus tard, en 1789, et dans des termes qui ne sont pas éloignés de ceux employés aujourd’hui : au moment où étaient proclamés les principes de la nouvelle communauté nationale dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, était-il possible de justifier des mesures coercitives, limitant les libertés individuelles, au nom de la défense de la santé commune ? Si, après l’épidémie de Marseille, la propagation de la peste a été limitée, c’est parce que la monarchie absolue s’est appuyée sur des outils particulièrement contraignants (recours à l’armée, quarantaine, confinement et surveillance des populations…). Le pouvoir royal bénéficiait alors du soutien des médecins qui, s’ils n’étaient pas tous d’accord sur les origines des maladies et sur les moyens de les guérir, considéraient tous comme légitime la nécessité d’une intervention de l’État dans ces affaires sanitaires.

S’appuyant sur les avis, souvent divergents, des médecins (les « hygiénistes ») et autres experts, les différentes autorités politiques qui se sont succédé entre 1789 et 1800 ont dû assurer un équilibre, toujours fragile, entre la défense des nouveaux droits individuels et collectifs et les exigences liées aux contraintes sanitaires."

 

L'article intégral (est à lire ici :

La médecine entre épidémies et politique… sous la Révolution | Pour la Science

par Jean-Luc Chappey, professeur d’histoire des sciences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au sein de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine. 

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