Sagesse de Thoreau
« Je quittais les bois pour un aussi bon motif que j’y étais allé. Peut-être me sembla-t-il que j’avais plusieurs vies à vivre, et ne pouvais plus donner de temps à celle-là. C’est étonnant la facilité avec laquelle nous adoptons insensiblement une route et nous faisons à nous-mêmes un sentier battu. »
« Si l’on avance hardiment dans la direction de ses rêves, et s’efforce de vivre la vie qu’on s’est imaginée, on sera payé de succès inattendu en temps ordinaire. On laissera certaines choses en arrière, franchira une borne invisible ; des lois nouvelles, universelles, commenceront à s’établir autour et au-dedans de nous ; et on vivra en la licence d’un ordre d’êtres plus élevé. En proportion de la manière dont on simplifiera sa vie, les lois de l’univers paraîtront moins complexes, et la solitude ne sera pas solitude, ni la pauvreté, pauvreté, ni la faiblesse, faiblesse.
Si humble que soit votre vie, faites-y honneur et vivez-la ; ne l’esquivez ni n’en dites le mal. (…) Aimez votre vie, si pauvre qu’elle soit. … Les fenêtres de l’hospice reflètent le soleil couchant avec autant d’éclat que celles de la demeure du riche.
Vendez vos habits et gardez vos pensées. … La richesse superflue ne peut acheter que des superfluités. L’argent n’est point requis pour acheter un simple nécessaire de l’âme. »