Piccoli-Reggiani
La mort de Michel Piccoli me ramène à Serge Reggiani. Les deux comédiens s'étaient côtoyés dans Vincent, François, Paul et les autres, rediffusé ce soir, une histoire douce-amère d'hommes et d'affection comme savait les raconter Claude Sautet. Ils étaient surtout dans la vie de grands amis véritables.
Quelques heures avant la mort de "Sergio", Piccoli passe le voir à l'hôpital. Lors de son enterrement, il lira le splendide "Il faut vivre" de leur autre ami Claude Lemesle. Plus tard, il déclare son affection : "Serge Reggiani était un être d'exception". "Surtout un ami immense, immense au théâtre, immense au cinéma, immense chanteur et coiffeur, et peintre." "C'était un être multiple, unique."
De Michel Piccoli resteront tant de films, face à Bardot dans Le Mépris de Godard ou surtout, probablement - évidemment ! - Les choses de la vie, avec Romy Schneider et cette bouleversante Chanson d'Hélène...
Pour moi il restera surtout l'un des plus fabuleux Dom Juan, celui de Marcel Bluwal, froid, cynique, plein de morgue jusqu'à la fin du "grand seigneur méchant homme".