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Le blog de Jean-Noël LEBLANC
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30 mars 2020

Coronavirus et SF

LibérationSur le site de Libération, un article très intéressant de Pierre-Antoine Marti doctorant en histoire, EHESS, dont voici quelques extraits :

"Sidération générale et villes mortes ou presque, brusque exode urbain, crainte des pénuries, et cette menace lancinante d’un virus invisible qui chaque jour fait davantage de dégâts… la France du confinement prend des allures angoissantes et surréalistes. Dans les médias et jusque dans nos échanges quotidiens, nombreux sont les témoignages qui comparent la situation à « un (mauvais) film de science-fiction ».

Couvertures, images et illustrations de Le Dernier Homme de Mary ...Mais il est vrai que les spéculations anticipatrices ont bien souvent exploré le thème de l’épidémie. Beaucoup considèrent Mary Shelley comme la mère de la science-fiction moderne grâce à son Frankenstein : dès 1826, dans une œuvre justement intitulée le Dernier Homme, elle imaginait une peste ravageuse frappant l’humanité à la fin du XXIe siècle, jusqu’à ne laisser sur la surface de la Terre qu’un seul être humain en vie.

Je suis une légende – Richard Matheson – Chronique – Thomas ...Depuis le développement dramatique du Covid-19 en Europe, on voit se multiplier un peu partout les références SF censées avoir préfiguré la crise actuelle, qu’il s’agisse de films comme Contagion (Soderbergh) ou l’Armée des 12 singes (Gilliam), ou de romans comme Le Fléau (King). La radicalité avec laquelle ces fictions mettent en scène ces épidémies, bien plus meurtrières que celle que nous affrontons actuellement, en dit long sur l’effroi latent que suscitent de tels épisodes. Et, dans le même temps, elles contribuent à nourrir les psychoses : (...) Qui a eu l’occasion de traverser les avenues désertées de nos grandes villes a peut-être pensé au personnage de Robert Neville, interprété par Will Smith, dans Je suis une légende (2007), arpentant un New York à l’abandon et dont il demeure le dernier habitant humain après une pandémie foudroyante : tous les autres sont devenus des « infectés », sortes de zombies hostiles ne vivant que de nuit. Pour mieux supporter « le terrible vide des heures », il écoute Beethoven, Brahms ou Mozart, absorbant une quantité déraisonnable de whisky  : certainement pas un exemple à suivre en période de confinement. C’est l’un des bienfaits de la science-fiction que de nous faire expérimenter l’inconcevable à travers les personnages et situations mis en scène dans des récits qui testent parfois les frontières les plus insoupçonnées de la réalité.

Je suis une légende : le film qui anticipait le coronavirus à New ...

Fin du monde : le jour d'après - Documentaire (2017)En pleine crise générale entraînée par le Covid-19, de nombreuses voix se manifestent pour appeler à envisager la société qui viendra alors que le virus sera maîtrisé. Le président Macron l’a clairement exprimé dans son discours du 16 mars dans une formule forte qui fait d’ailleurs curieusement écho au film-catastrophe éponyme : « Le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. » La question se posera de savoir si nous reviendrons aux anciennes normes, fussent-elles ajournées, ou si nous en inventerons de nouvelles. Où se niche la « légende » de demain : dans la parenthèse d’exception que nous traversons, ou dans les mécanismes qui ont accompagné son apparition ? Légende, ces applaudissements pour saluer le dévouement du personnel de santé ? Légende, les hommages appuyés aux employés de l’ombre, caissières et caissiers, livreuses et livreurs, transporteuses et transporteurs, agents publics, qui permettent au pays de tenir debout ? Et ces poissons revenus nager dans l’eau claire des canaux de Venise, et ce surprenant « effondrement » auquel nous assistons en parallèle à celui du cours des Bourses : celui des niveaux de pollution ?

J'ai lu La peste de Camus | So Busy GirlsIl y a les futurs écrits dans les livres de science-fiction, et il y a le futur qui adviendra et qui, aujourd’hui particulièrement, est ouvert, et attend nos présentes actions et volontés, et pourquoi pas, même, un peu de nos rêves. Beaucoup nous invitent à (re)lire aujourd’hui la Peste, de Camus, comme un compagnon pour nous éclairer en temps de pandémie."  

L'article intégral :
 
Coronavirus: la science-fiction à la rescousse

Je vous proposerai bientôt ma propre biblio-filmographie autour de cet incroyable événement que nous vivons aujourd'hui.

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Commentaires
F
Moi c'est le changement d'heure qui me perturbe....<br /> <br /> Le confinement a été bien accepté par mon cerveau...Mais pas celui de Lyli..
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  • La petite vie et la grande œuvre de Jean-Noël Leblanc ! Avec des perles de lycéens, des vaches de profs, des chats peinards, des copains hilares, à boire, à manger, à chanter, à voir, à rêver, à lire, à rire, à sourire. A vivre mieux, peut-être !
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