Liverpool, D.4 : quelques musées

Notre compte-rendu du jour sera consacré à quelques musées liverpuldiens.

La ville n'en manque pas mais notre temps de séjour étant limité, une sélection s'impose : nous ne visiterons donc que le musée The Beatles Story, l'annexe du Tate Museum, le Musée de l'esclavage, le Musée de la ville.

Précaution d'usage : je ne peux vous offrir ici que quelques photos, pour éviter que l'article fasse dix pages ! promis, vous aurez les autres après la rentrée scolaire dans des articles spéciaux et réguliers toute l'année, autour de l'art et des Beatles !

Le Musée international de l'esclavage se trouve dans le même bâtiment que le musée dédié à la mer, le Merseyside Maritime Museum. Le commerce maritime de Liverpool s'étant enrichi aussi sur la traite des esclaves, le lieu doit servir en quelque sorte de souvenir et de résilience. Le parti-pris de la modernité des documents et de la scénographie ont fait que je suis passé à côté, une déception pour moi.

A l'étage inférieur, le Musée maritime expose de nombreux documents autour du Titanic, dont l'histoire est liée intimement à Liverpool et aux chantiers navals.

Près d'une centaine de membres de l'équipage du Titanic habitaient Liverpool ou en étaient originaires, des membres de l'orchestre, notamment. Dans le musée, maquettes, liste des passagers, documents vidéos, lettres, télégrammes annonçant la catastrophe, objets récupérés dans l'épave, journaux d'époque...

 I'm the king of the world !

Un télégraphe du Carpathia venu à la rescousse

Sur les docks encore, l'émotion commence à la descente des escaliers vers le Musée officiel* des Beatles, The Beatles Story (*l'autre musée, on l'a déjà cité, c'est le Magical History Museum, situé Mathew Street) :

On parcourt toute la vie du groupe, depuis la naissance des Quatre, la rencontre de John et Paul lors d'une prestation des Quarrymen, les premiers concerts, le Cavern Club, la rencontre avec Brian Epstein, Hambourg, les studios d'enregistrements, le succès aux Etats-Unis, le séjour en Inde, le Yellow Submarine, les polémiques, la Beatlemania, avec la reconstitution des lieux et une ambiance musicale omniprésente.

Un très chouette parcours, agrémenté de nombreuses vidéos et d'objets d'époque mettant en scène les Beatles.

Verres, poupées, coussins, badges... D'incroyables collectors !

Non loin, l'annexe du Tate Museum de Londres recèle bien des trésors : Matisse, Warhol, Kandinsky, Mondrian...

et puis des oeuvres encore plus modernes :

La Venus of the Rags de Michelangelo Pistoletto, un artiste italien

Actuellement, une grande expo y est consacrée à Keith Haring dont on identifie immédiatement les personnages, et une oeuvre de l'artiste Sol Calero, El Autobus : on s'installe dans un car pour une "visite guidée" de l'Amérique latine sur écran. Expérience très originale.

Devant le Museum of Liverpool nous attendent des bébêtes bizarres...

On en retrouve d'autres essaimées dans la cité, à chaque fois avec des couleurs et des ornements différents.  L'original et le plus classique est jaune, bien sûr.  Due à l'imagination surréaliste de l'artiste japonais Taro Chiezo, la bestiole représente la manipulation ogéhèmique entre un agneau et une banane ! Son nom reflète ce croisement avec un mot valise, le "Super Lambanana" ! (pour les non-anglophones, c'est la contraction des mots Lamb, l'agneau, et Banana, la banane).

En front de mer, ce Musée de Liverpool retrace l'histoire de la ville. Pour nous, ce sera uniquement l'expo exceptionnelle Double Fantasy, retraçant les parcours parallèles d'abord puis jumeaux de John et Yoko, organisée à l'initiative de... Yoko Ono elle-même.

FABULEUX ! Une richesse de documents, de vidéos, d'objets personnels, de lettres, dans une scénographie passionnante.

J'y ai passé... bien plus de deux heures à lire, à regarder, à écouter.

Encore meilleur que le Beatles Story, mais présenté à Liverpool seulement jusqu'en novembre prochain. Et ensuite ?...  (je sais, je sais, peu de photos de Double Fantasy ici... A suivre à partir du mois de septembre...)

Beaucoup de plaisir et quelques frustrations bien entendu, comme d'avoir manqué de temps pour aller sourire à la "Joconde de Liverpool" à la Walker Art Gallery ou visiter la maison victorienne de Sudley House.

OPPTF !