Michel Bussi a dit :
"Quand on est écrivain dans sa tête depuis l’âge de sept ans et qu’un jour on a la chance de pouvoir ne faire plus que ça, on devient complètement obsessionnel. Le seul truc qui compte c’est d’écrire, de faire sortir les histoires.
Il y a ce côté un peu paradoxal de l’écrivain qui fait que lorsqu’il publie un livre, que ce livre se met à se vendre énormément, la tentation n’est pas de vider son compte en banque et d’aller passer une année au soleil, c’est plutôt de se remettre devant son ordinateur et de manger un sandwich le midi pour s’arrêter le moins de temps possible. Il y a une espèce d’addiction à l’écriture qui fait que l’argent devient accessoire. Je ne vais pas dire que c’est pas agréable de ne pas avoir à compter. Quand on voit son nom dans le top des écrivains et au milieu des idoles qu’on a adoré lire, évidemment que c’est ça le plus important. Je ne pense pas qu’un seul écrivain se mette à écrire en se disant que c’est la meilleure façon pour lui de devenir millionnaire.
J’ai l’idée d’abord, le canevas de l’histoire. Et très vite je me demande quel va être le titre. Soit ça vient tout de suite soit ça ne vient pas. Pour les trois derniers romans j’ai eu de la chance, c’est arrivé très vite. Là, je me suis dit c’est ‘J’ai dû rêver trop fort’. Ce que j’ai beaucoup aimé en fait, c’est la phrase entière : ‘J’ai crevé l’oreiller, j’ai dû rêver trop fort’. Je trouve ça magnifique. Dans les chansons il y a parfois comme ça des petites pépites. Dans cette phrase de Bashung, il y a une image, de la poésie, c’est magnifique."
Michel Bussi, in Le Poste Général, propos recueillis par Vincent Malone, février 2019.
Interview audio à retrouver ici : Michel BUSSI par Le Poste General