11 mars 2015
"Les enfants de Louxor"
La poésie de Bernard Dimey peut être drôle, féroce. Elle prend souvent des accents nostalgiques. Ainsi cette très belle chanson, sonnant comme un bilan, presque comme un testament :
Les enfants de Louxor
"Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s'effiloche
Et qu'un vol de vautours s'agite autour de moi,
Pour garder mon sang froid, je tâte dans ma poche
Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
Si je mourais demain, j'aurais dans la mémoire
L'impeccable dessin d'un sarcophage d'or
Et pour m'accompagner au long des rives noires
Le sourire éclatant des enfants de Louxor.
(...)
Je pense m'en aller sans que nul ne remarque
Ni le bien ni le mal que l'on dira de moi
Mais je déposerai tout au fond de ma barque
Le caillou ramassé dans la Vallée des Rois."
Publicité
Commentaires