Vacances formidables 2012 (3ème jour)
Depuis la gare centrale de Naples, c'est le "Circumvesuviana" qui nous mène à la station Pompei-Scavi. Nous allons découvrir la ville-fantôme, que l'éruption du Vésuve détruisit il y a presque 2 000 ans, en l'an 79 après JC. Tiens, au fait, mais pourquoi la ville de Naples n'a-t-elle pas été aussi détruite ?... Réponse rapide dans la vidéo ci-dessous :
Les 44 hectares de Pompéi (prononcez "Pom'peye", per favore) sont foulés quotidiennement par près de 5 000 personnes (quand la cité antique n'abritait guère plus de 2 500 habitants).
Et nous voilà plongés dans un passé lointain de deux millénaires !
Fantomatiques vestiges
Maisons décorées de restes de mosaïques, sculptures, palestres pour faire du sport, thermes pour l'hygiène (avec ses trois salles, la froide, la tiède, la chaude, avec casiers à vêtements et décorations maritimes - un coucou à ceux qui ont des carreaux illustrés de dauphins dans leur salle de bain...). Un peu plus loin, le vaste Forum ; ici, un temple ; là, l'amphithéâtre ; de ce côté-ci, une maison qui prévient le visiteur de prendre garde au chien ; de ce côté-là, le fameux lupanar (la "maison des louves"), établissement de prostitution où chaque petite chambre est agrémentée d'une fresque érotique, destinée à provoquer l'excitation du client et à préciser les prestations de l'hétaïre. Tiens, hasard malicieux, dans une voie plus large, au sol, une gravure quasiment invisible !
Et puis, un peu plus loin, moulé de plâtre, le corps reconstitué d'une victime :
Eros et Thanatos, éternels amants...
A Pompéi, le flux de touristes est tel que le touriste doit se tenir constamment sur ses gardes, rester vigilant. Pas tant à cause des pickpockets que des groupes de touristes guidés qui stoppent soudainement dans une venelle, des mémés dont le parapluie-pare-soleil nous menace d'une baleine aiguë, des pavés si irréguliers que l'on prend le risque de la foulure tous les deux pas, à cause de toutes ces colonnes, de tous ces murs, de toutes ces pierres, et de tous ces mini-shorts qui passent à droite, à gauche. Vigilant, vous dis-je.
Pour nous éloigner de la foule et raviver notre oeil qui se lasse (même des mini-shorts) au bout de quelques heures, nous bifurquons vers la Villa des Mystères, excentrée, moins fréquentée, dont les fresques initiatiques ravissent les imaginations.
Près de deux mille ans après le drame du Vésuve, le site est menacé par les précipitations météorologiques, par l'afflux des touristes, par le manque d'argent, par la corruption de la mafia... Des murs s'effondrent, des colonnes se dégradent. Combien d'années avant que Pompéi ne disparaisse à nouveau de la surface de la terre ?
Ce soir, je me sens le coeur volcan :
"La lave tiède de tes yeux coule dans mes veines malades..."
Quelques liens pour approfondir sa visite virtuelle de Pompéi : franceinfo.fr/pompei
L'histoire de l'éruption du Vésuve, qui raya de la carte cinq villes, dont Herculanum, que nous irons peut-être voir avant la fin de notre séjour pour compléter notre découverte de cette tragédie :
A seguire domani !
A suivre demain !