Jean Dubuffet a dit :
photo John Launois-Rapho
"Je ne lis pas, si ce n'est des recettes de confitures. (...) Le langage articulé frappe la pensée de paralysie.. (...) Le conditionnement des mots exercé par les mots et la grammaire est coercitif.
Plus mal on dessine, plus on fait apport créatif.
Si je peins les oreilles, je pense au bruit, et si je peins les lèvres, à la parole, et les dents, à la nourriture.
Je cherche pendant six mois à dessiner un chameau d'une manière qui me satisfasse et je fais mille essais sans jamais y parvenir, et un jour, c'est le dessin d'une prune sur une étiquette d'un pot de confiture, ou bien l'ombre portée d'un encrier, qui me donne la solution.
Je fais des tableaux pour moi. Pour les accrocher chez moi, et les regarder."
Jean Dubuffet, in Prospectus et autres écrits suivants, Correspondance, reproduit par Michel Cournot in Le Nouvel Obs, 8-14 février 1996.