On a retrouvé "l'aiguille creuse" !

23 septembre 2009

"En face de lui, presque au niveau de la falaise, en pleine mer, se dressait un roc énorme, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur sa large base de granit que l'on apercevait au ras de l'eau et qui s'effilait ensuite jusqu'au sommet, ainsi que la dent gigantesque d'un monstre marin. Blanc comme la falaise, d'un blanc gris et sale, l'effroyable monolithe était strié de lignes horizontales marquées par du silex, et où l'on voyait le lent travail des siècles accumulant les unes sur les autres les couches calcaires et les couches de galets. (...)

Là-bas - oh, il pensa en mourir de joie, tellement l'émotion fut cruelle qui étreignit son cœur -, là-bas presque en haut de l'Aiguille d'Etretat, en dessous de la pointe extrême autour de laquelle voltigeaient des mouettes, un peu de fumée qui suintait d'une crevasse, ainsi que d'une cheminée invisible, un peu de fumée montait en lentes spirales dans l'air calme du crépuscule..."

Voici une révélation qui va faire gagner du temps à tous les Isidore Beautrelet en herbe, qui continuent d'arpenter les hauteurs d'Etretat à la recherche des signes, des marques, du fort de Fréfossé : l'Aiguille creuse existe ! Mais peut-être pas en Normandie...

C'est dans le catalogue Intermèdes, le loisir culturel 2008-2009, que je tire cette information et la photographie qui suit : "La Cappadoce est un monde en soi. L'érosion y a façonné des reliefs inattendus où les tufs volcaniques aux couleurs improbables, blanc, jaune, orange, rouge, etc., forment des ondulations et des drapés géologiques uniques dont les fameuses "cheminées de fées"..."

Habitat troglodyte en Cappadoce (Turquie)

Alors, c'est vrai ? Plus besoin de décrypter le message pour y accéder, plus besoin de prendre un bateau, un sous-marin, de se mouiller les pieds ?... Pour moi qui aime tant les falaises d'Etretat, qui rêve cette ascension secrète dans les pas du maître-cambrioleur, cela signifie simplement que "la chose" est possible...