Richard Bohringer a dit
"La tête va plus vite que le style. Écrire à l'instinct, déchirer l'avenir, ne vivre qu'avec le présent.
Je voulais les débuts de la vie avec les mots le début des mots dans ma vie. J'avais vingt ans je voulais écrire le plus beau des poèmes. Rimbaud avait déjà fait le boulot. Alors j'ai fracassé la vie. Je voulais le jus. Le jus divin. Celui qui donne des ailes aux mots. Jamais découragé. C'est trop beau les mots. C'est trop fou. Les années ont passé. J'ai vécu l'attente du génie. Jamais venu. Juste une fleur a poussé en moi. J'ai pris la fleur et voilà tout."
Richard BOHRINGER, Bouts lambeaux, éditions Arthaud, 2008.
Peut-être avez-vous entendu son témoignage chez Mireille Dumas cette semaine : Richard Bohringer a été très malade. Grand plaisir de le revoir à Autun le week-end dernier. Un grand bonhomme et une vraie plume.