Philip Pullman a dit
"Détailler un plan me passe l'envie d'écrire. Seule compte l'histoire. Je la transcris comme elle me vient, en découvrant la suite avec mes personnages. Ils me séduisent au point de prendre parfois une importance inattendue.
Jeunesse ou adulte, c'est avant tout une étiquette pour faciliter le travail des libraires. Je n'ai pas l'arrogance de vouloir choisir mes lecteurs. Je me vois comme un conteur, qui s'installe sur la place du marché. Tout le monde est bienvenu pour écouter mes histoires. Même les chiens, si ça leur fait plaisir !
Je ne m'intéresse pas à la position intellectuelle de l'écrivain. Je ne vis pas dans les affres. C'est mon métier, voilà tout. Vincent Van Gogh (...) évoquait dans une lettre la prétendue peur de la toile blanche. Lui estimait que c'était surtout à la toile d'avoir peur !
Chaque jour, je m'assois à ma table, je prends mon stylo et j'écris trois pages, que ça me prenne deux heures ou la journée. (...) Je dois faire attention. Les Muses m'ont fait un cadeau. Il faut le traiter avec respect."
Philip Pullman (in L'Express, 13 décembre 2007, propos recueillis par Marion Festraëts juillet 2006)