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Le blog de Jean-Noël LEBLANC
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26 décembre 2006

Les haïkus de décembre !

Dans l'histoire de la poésie, au-delà des sonnets, ballades, odes et cie, le prof de Français dispose du haïku : ce petit poème  japonais permet surtout d'aborder doucement la poésie au-delà des contraintes habituelles de syllabes, de rimes (qui ont produit des générations de vers de mirliton, vous savez, ces poèmes approximatifs, bidouilleries sirupo-romantiques que toutes les Mélodie de la terre ont un jour rédigé et recopié sur leur cahier de texte...).

Absence apparente de forte contrainte qui ne suppose pas un grand n'importe quoi. Le petit résumé perso de l'article publié dans l'encyclopédie en ligne Wikipédia, que je vous reproduis ci-dessous, nous apporte quelques éléments de définition :

Voici donc trois haïkus que les élèves de 1ère L de notre lycée de Decize ont rédigés :

Le haïku est un poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses, une forme poétique à forte composante symbolique.

À titre d'exemple, voici l'un des plus célèbres haïkus japonais écrit par un grand maître, Matsuo Bashô :

Dans le vieil étang

Une grenouille saute

Un ploc dans l'eau

Les écrivains occidentaux ont tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais (qui s'écrivait sur une seule colonne) sous la forme d'un tercet composé de 3 vers de 5, 7 et 5 pieds. Mais ce n'est pas la seule règle que doit respecter un haïku, car il lui faut contenir une référence à la nature. Bien entendu, la saison peut n'être qu'évoquée : sakura en fleurs pour le printemps, vol de hannetons pour été, etc. Quand le haïku ne contient pas d’élément indiquant la saison, on l'appellera un moki.

Maintenant, les règles étant faites pour être transgressées, il n'est pas rare de trouver, même chez les classiques, des haïkus ne répondant pas à ces règles. Mais de l'ensemble doit se dégager ce que certains appellent un "esprit haïku" : il procède du vécu, du ressenti, de choses impalpables, comme une sorte d'instantané. Il n'exclut pas l'humour ou les figures de style, mais tout cela doit être utilisé avec parcimonie. Il doit pouvoir se lire en une seule respiration, à voix haute, de préférence. Il incite à la réflexion. C'est au lecteur qu'il revient de se créer sa propre image. Ainsi, le haïku ne doit pas décrire mais évoquer.

La principale difficulté pour les haïkistes français est de retrouver une notion de flou qui est plus appropriée à la langue japonaise.

Le long chemin de la vie humaine
Bordé de cailloux dentus
Que l’on nomme désespoir.                            Mélodie

Le chant de l’eau de la rivière
Doux et léger à la fois
Libère la torpeur du monde.                              Jason

L’ombre des chênes
Est une nuit
De savoir et de sérénite.
                                                      Clémence

Et si ces tentatives vous ont plu, d'autres textes suivront les lundis suivants.

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